Bilan climatique de l’année 2020

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L’année 2020 s’inscrit comme l’année la plus chaude depuis le début du XXème siècle, avec une température annuelle moyennée qui a atteint 14.1°C, dépassant la normale (moyenne de référence 1981-2010) de + 1.5 °C. L’année 2020 s’est ainsi classée au 1er rang des années les plus chaudes, devant 2018 (13.9 °C) et 2014 (13.8 °C).

Hiver (décembre 2019 à février 2020)

L’hiver 2020 a été l’hiver le plus chaud en France depuis le début du XXème siècle. Une douceur remarquable a dominé́ tout au long de la saison et s’est accentuée en février qui s’est classé au second rang des mois de février les plus chauds. En moyenne, sur la saison, la température de 8,2°C a été supérieur à la normale de +2,7°C. La pluviométrie a également été supérieure à la normale, avec un excédent de plus de 10%. L’ensoleillement à lui aussi été excédentaire, de +10 à 30 % sur une grande partie du pays.

Printemps (mars 2020 à mai 2020)

La température moyenne de 13.3 °C sur la France et sur la saison a été supérieure à la normale de + 1.7 °C. Le printemps 2020 se classe ainsi au second rang des printemps les plus chauds depuis le début du XXe siècle derrière le printemps 2011 (+2.0 °C).
La pluviométrie a été déficitaire de 20 à 50 % de la Bretagne aux Hauts-de-France et au Grand Est ainsi que de la Bourgogne – Franche-Comté́ au nord de l’Occitanie. En revanche, le Sud a été plus arrosé notamment lors de deux épisodes pluvieux intenses du 19 au 21 avril sur le Roussillon et la Corse puis du 9 au 11 mai sur la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie et la région Provence Alpes Côte d’Azur. En moyenne sur la France, la pluviométrie a été déficitaire de près de 10 %.
L’ensoleillement a été excédentaire sur la majeure partie du pays, il a été remarquable sur la moitié nord de l’Hexagone où des records saisonniers ont été enregistrés. Le déficit pluviométrique associé à un ensoleillement remarquable et à des températures maximales élevées ont contribué́ à un assèchement très rapide et très marqué des sols superficiels sur le nord et l’est de l’Hexagone.

Été (juin 2020 à août 2020)

Durant cet été, la France a connu un mois de juillet exceptionnellement sec sur l’ensemble du territoire. Le mois d’aout s’est classé au 3ème rang des mois d’aout les plus chauds sur la période 1900-2020, loin derrière aout 2003 mais quasi ex aequo avec août 1997. Lors des épisodes caniculaires, les maximales ont souvent atteint 6 à 12 °C de plus que les valeurs de saison sur une grande partie du pays, notamment sur le nord de l’Hexagone. La température moyenne de 21 °C sur la France et sur la saison a été supérieure à la normale de +1.1 °C, classant ainsi cet été au 7e rang des étés les plus chauds sur la période 1900-2020, toute- fois très loin derrière l’été 2003 (+3.2 °C).

En moyenne sur la France, la pluviométrie a été déficitaire de près de 15 %. Ce déficit pluviométrique associé à des températures élevées a contribué à la poursuite de l’assèchement des sols tout au long de l’été sur un grand quart nord-est. L’ensoleillement a été proche de la normale ou légèrement excédentaire sur la quasi totalité du pays.

Automne (septembre 2020 à novembre 2020)

L’automne 2020 se classe au 5ème rang des automne les plus chauds depuis 1900. La France a connu un épisode de chaleur tardif exceptionnel mi-septembre avec des températures maximales supérieures à 30 °C en moyenne sur le pays durant quatre jours consécutifs du 13 au 16 septembre. La température moyenne de 14,2 °C sur la France et sur la saison a été supérieure à la normale de +1.1 °C. Les passages perturbés, souvent associés à des remontées de sud, ont été moins fréquents qu’à l’ordinaire en automne sur une grande partie du pays. En moyenne sur la France, la pluviométrie a été inférieure à la normale de près de 10 %.
L’ensoleillement a été en moyenne supérieur à la normale sur la majeure partie du pays mais très contrasté durant la saison : on a ainsi enregistré 441 heures de soleil à Colmar (Haut-Rhin) mais seulement 284 heures au Touquet (Pas-de-Calais).

Dans la continuité́ de 2019, l’année 2020 s’est à nouveau caractérisée par la prédominance d’une grande douceur tout au long de l’année. Deux vagues de chaleur se sont produites durant l’été, suivies d’un épisode de chaleur tardif exceptionnel mi-septembre. Cette année a été aussi marquée par une succession de tempêtes de la fin de l’hiver au début du printemps.
On retiendra également de violents épisodes méditerranéens qui ont généré des crues et des inondations localement dévastatrices en janvier dans le Roussillon, en septembre dans les Cévennes et en octobre dans les Alpes-Maritimes.

 

L’année 2020 a été marquée par des événements remarquables dont certains ont été tragiques :

– Une succession remarquable de tempêtes de fin janvier à début mars
– Deux vagues de chaleur successives de fin juillet à mi-août
• du 30 juillet au 1er août
• du 6 au 13 août
– Forte chaleur tardive exceptionnelle du 13 au 16 septembre
– Sécheresse des sols remarquable sur un large quart nord-est d’avril à septembre 2020
– Deux épisodes méditerranéens majeurs et un épisode historique sur les Alpes-Maritimes
• du 20 au 23 janvier sur les Pyrénées-Orientales et l’Aude en lien avec la tempête Gloriales
• les 18 et 19 septembre sur les Cévennes
• le 2 octobre sur les Alpes-Maritimes en lien avec la tempête Alex
– Pluies très abondantes, crues et inondations sur le sud de l’Aquitaine en décembre

Pour plus de détail sur les événements remarquables, téléchargez le bilan climatique complet de l’année 2020, produit par Météo-France.

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